Après une nuit à bord d’une jonque au beau milieu de la baie d’Ha Long (la brochure promettait un coucher de soleil romantique, c’était bien le cas), nous avons débarqué sur l’île de Cat Ba. Un parc naturel couvre les deux tiers de l’île et une partie de l’espace maritime alentour. Nous avons fait deux heures de marche, qui se sont avérées être davantage de l’escalade, au cœur de la végétation. Racines, lianes, rochers… Pendant de longues minutes nous nous sommes demandé où ce chemin archi-glissant et pentu allait nous mener. Et soudain, le sommet ! Une tour d’observation rouillée avec quelques planches de bois fines et usées permet aux plus aventureux de gagner encore quelques mètres. La vue est surprenante. On domine tous les monts karstiques de l’île qui semblent se perdre dans la brume mystérieuse de l’horizon. On ne voit ni côte, ni mer, alors que l’île ne fait « que » 17km de large environ (la plus grosse de la baie quand même). Encore une fois : c’est beau :-)

La ville de Cat Ba n’offre en revanche rien d’intéressant : des hôtels en construction, des restaurants qui jettent leurs détritus devant la porte d’entrée, du déjà vu ;-)

Comme je vous le disais hier, les touristes sont nombreux dans la baie et viennent du monde entier. Notre jonque était sans doute représentative avec des américains, des anglais, des irlandais, des danois, des hollandais, un allemand et un québécois d’origine vietnamienne (avec qui nous avons finalement passé trois jours ensuite). Les discussions sur l’Europe et la dette grecque étaient plutôt amusantes ^^.

Conseils aux voyageurs : les prix varient énormément mais j’ai quand même l’impression que tous les bateaux font le même type de parcours et d’activités. Contrairement à la photo de la brochure, aucune jonque n’a de jolie voile ocre, et toutes les jonques se ressemblent… Nous avons payé 60€/77$ par personne pour 3 jours/2 nuits. Je crois que c’est correct.

Et oui ! Nous sommes à la baie d’Ha Long !
Un parcours de trois jours et deux nuits à bord d’une jonque puis sur l’île de Cat Ba.

A un peu plus de 4h de bus d’Ha Noi, la baie d’Ha Long offre un paysage magique. Sur 1500 km carrés, 1969 îles semblent posées sur l’eau comme des gros cailloux qu’un géant aurait lancés. Ces îles karstiques sont hautes, très pentues et pourtant couvertes de végétation. Classé au patrimoine mondial de l’humanité, le site attire beaucoup – vraiment beaucoup – de touristes, donc nous ne sommes pas les seuls dans la baie. C’est un peu dommage mais les bateaux sont si nombreux qu’ils se suivent parfois à la queue leu-leu.

Nous avons quitté les températures étouffantes des premiers pays (entre 30et 40°). Depuis que nous sommes dans le nord du Vietnam, il ne fait plus que 20/25°. La baie d’Ha Long se montre sous une brume assez mystique qui ne fait qu’ajouter au charme du lieu.

Une excursion en kayak donne une idée des formations géologiques qui peuvent se cacher au coeur de ces petites îles. Nous passons sous ce qui ressemble à une petite grotte et – oh merveille – un lac intérieur se dissimule au centre de l’île. Les oiseaux pêcheurs (qui ressemblent à des aigles) tournent en quête de proies. Les falaises semblent d’autant plus hautes que nous sommes au raz de l’eau. C’est beau :-)
(L’élément perturbateur dans ce monde merveilleux c’est encore la présence de déchets un peu partout à cause des villages flottants alentours).

Les deux grottes que nous avons visitées sont étonnamment grandes mais l’éclairage en couleur des stalactites laisse un peu perplexe.

Allez, demain je vous parle de l’île de Cat Ba ;-)

Dernier indice… nous avons fait du kayak.

Il y a toujours plein de fruits et des chapeaux coniques, nous sommes bien au Vietnam…

Il y a un parc national avec une végétation toujours aussi dense et des lianes (ohaohaaahoooooohhh!).

Il y a des grottes assez grandes aménagées avec des lumières façon Disneyland.

Le Vietnam s’étend sur 1600 km du nord au sud. Hué, ancienne capitale impériale, se situe au centre de cette longue et mince bande de terre côtière. A part la piscine de l’hôtel, il y a de nombreux temples et tombeaux du XIXème siècle à voir, ainsi que la cité interdite. Cependant, derrière les impressionnants murs de la citadelle, il ne reste pas grand chose suite aux bombardements américains. La superficie de cette cité interdite donne quand même à réfléchir.
Pour découvrir les tombeaux, nous avons choisi l’option voyage en groupe pour une fois. Le matin, nous avons remonté la rivière des parfums (c’est son nom) et visité la pagode Thien Mu (encore une) et le tombeau construit par Minh Mang (empereur de 1820 à 1840). Très « vert », lacs et arbres se mêlent avec harmonie à la pierre. Après le déjeuner à bord de la jonque, nous avons évité la visite du tombeau de Khai Dinh (1916-1925) (trop cher, trop kitsch, trop tout), mais fait avec plaisir celle de Tu Duc (1847-1883).
Que de pierres aujourd’hui !

Voici donc ce que nous avons trouvé à la descente de l’avion…
Un superbe hôtel 4 étoiles avec un magnifique buffet pour le petit-déjeuner ! De quoi fêter dignement l’arrivée du printemps (Le blog étant toujours un peu en décalage, nous y avons passé 3 nuits, du 19 au 22 mars). Le tout pour 21€/nuit (promotion booking.com « Colt Seavers » [NDLR : « qui tombe à pic »] ).

Et ça c’est ma glace anniversaire (néo-zélandaise, ne me demandez pas pourquoi elle vient de si loin) : fraise, noix de coco, indian taro. Indian quoi ? Taro. C’est un tubercule que l’on retrouve cuisiné un peu partout dans le monde mais pas dans nos contrées (à ma connaissance). Et c’est bon.

Je ne vous ferai pas d’intro historique sur le Vietnam. Entre Indochine (pas le groupe de rock), Tonkin, Annam, Cochinchine, Viet Minh, Viet Cong, guerre du Vietnam, etc, il y a trop de thèmes à aborder.
La ville d’Ho Chi Minh (ex Saïgon) porte depuis 1975 le nom du charmant monsieur avec une barbichette que l’on voit sur les billets (Aparté : Tout comme Pol Pot, il s’initie au communisme lors de ses études en France ^^). C’est la capitale économique du Vietnam. Hanoï au nord étant la capitale politique.
Si Phnom Penh nous avait fait l’effet d’une grande ville, Ho Chi Minh est une vraie métropole. Je pensais qu’en terme de développement, Vietnam et Cambodge étaient peu ou prou au même niveau. Que nenni. L’écart est visible avec un net avantage pour Ho Chi Minh si on distribue les points en fonction du nombre de gratte-ciel.
Le musée de la ville, un brin kitschouille et patriotique, est d’un intérêt moyen (mais vu le prix (0,75$), on peut se permettre d’y consacrer une heure). Le bâtiment vaut le coup d’œil. C’est un des plus anciens vestiges de l’époque coloniale. Il abritait la Compagnie des Messageries Maritimes. A l’autre bout de la ville, le musée d’Art contemporain était assez agréable à visiter. Le reste de nos trois jours dans le sud du Vietnam a été consacré à la découverte de la ville (marché, hôtel de ville, etc) et à l’organisation de la suite du voyage !
J’en parle assez peu mais ça prend beaucoup de temps. Par exemple, ici, nous avons réalisé que traverser le Vietnam en bus était totalement irréaliste (60 heures de bus environ). En train, c’était presque aussi long que le bus et aussi cher que l’avion. L’avion, c’est cher mais rapide au moins… Donc l’option avion nous a amené à découvrir les locaux de Vietnam Airlines à Saigon :-)
Demain, je vous raconte ce que nous avons trouvé à la descente de l’avion…

On a acheté des petits-lu nantais… !