Rangoon et ses quatre millions d’habitants fut la capitale de la Birmanie depuis la période britannique jusqu’à tout récemment (2007) lorsque la junte au pouvoir décide, pour des raisons de stabilisation interne semble-t-il, de déplacer la capitale vers le centre du pays. La ville reste cependant le centre économique et la porte vers l’international. En effet, les frontières terrestres étant toujours fermées, on arrive en Birmanie forcément par l’aéroport de Rangoon. Euh, pardon « Yangon ». Depuis vingt ans le gouvernement a revu un certain nombre de toponymes. Les birmans utilisaient déjà le nom de Yangon mais les britanniques l’aurait mal compris et déformé en Rangoon.
Bref, c’est une ville très animée ; des vendeurs sur tous les trottoirs (on dirait une brocante géante) et un bric-à-brac étonnant dans les petites boutiques… Le système D règne en maître. Toutes les voitures sont rafistolées. En prenant un taxi, ne soyez pas surpris que le chauffeur vienne vous baisser la vitre avec l’unique manivelle à sa disposition (très pratique, elle peut servir sur n’importe quelle vitre) ; ne cherchez pas non plus les accoudoirs et les ceintures…
Conforme à la légende, les birmans sont extrêmement sympathiques. Ils n’hésiteront pas à vous renseigner et toujours avec le sourire. N’hésitez pas à échanger quelques mots dans les shared-taxi si vous croisez un birman parlant anglais. (« Shared-taxi » définition : pick-up avec deux bancs et un toit ou peuvent s’entasser jusqu’à 20 personnes). C’est un pays où l’on se sent vraiment en sécurité partout et le tourisme en plein développement n’a pas encore rendu les gens blasés.