J’ai franchi le cercle polaire !

Nous sommes en Laponie !!! Après trois mois de voyage depuis la lointaine Birmanie, nous sommes à l’extrême nord de l’Europe. Cet après-midi, nous avons franchi le cercle polaire arctique (23° 26′ 16″). Et c’est à cet endroit précis, dans la ville de Rovaniemi (capitale de la Laponie finlandaise) que se trouve le village du père-noël ! Comme vous vous en doutez, je n’ai pas résisté à rendre visite à notre cher Santa Claus. Le vieil homme à la barbe blanche nous attendait tranquillement dans sa maison entouré de quelques lutins finlandais. Parfaitement polyglotte, il s’est exprimé dans un parfait français et m’apportera si je suis sage des cadeaux à noël. Les lutins répondent réellement à toutes les lettres du moooonde entier qui arrivent ici toute l’année. Bref, c’était marrant.

Nous avons aussi vu les rapides les plus au nord de Scandinavie à la frontière entre la Suède et la Finlande.
Ce petit crochet au nord était en fait l’occasion de voir des amis lapons :-)
Dernière étape avant le retour : Helsinki.

Saint-Pétersbourg !

La ville de Pierre le grand est une version de Moscou avec encore plus de palais et de charme. Sans oublier les canaux bien sûr qui lui valent le nom de « Venise du nord ». Je ne connais pas encore Venise, mais il est certain que cette ville est très agréable. La richesse des décorations montrent bien le faste de l’ancienne capitale. Nous avons bien sûr visité l’ermitage. A noter : nous étions en plein milieu des cérémonies du 9 mai (ici c’est le 9 et non le 8). Je vous laisse quelques photos avant de filer vers la Finlande !

Moscou

Crème glacée géante ? Non, cathédrale Saint-Basile ! Celle que l’on voit sur toutes les photos de Moscou, derrière la place rouge. Après 5000 kilomètres de train (si peu) depuis Irkoutsk, nous sommes revenus dans des contrées plus européennes (si ce n’est l’Union, au moins le continent). Une fois de plus la Russie s’applique à faire tomber mes à priori. Façades fraichement peintes et agréablement colorées, avenues larges… mais où sont les immeubles austères et gris ? Les quelques jours passés à Moscou on été très agréables (et pas uniquement grâce au 24° ensoleillé). Notre visite du Kremlin aura précédé d’une journée le sacre du nouveau tsar (Poutine…) et les caméras de télévision étaient déjà en place. Pour la même raison la place rouge était inaccessible mais on a pu l’apercevoir quand même.

Nous avons adopté un rythme plutôt relax pour ces quelques journées. Le gros musée que nous avons fait n’a pas été la galerie Tretiakov, comme prévu, mais la nouvelle galerie Tretiakov suite à une petite méprise en lisant le plan. Mais c’était toute aussi bien ! Les collections de la « nouvelle » galerie sont consacrées au XXème siècle. C’est un peu comme lire quelques pages de l’histoire de l’URSS, entre les mouvements du suprématisme et du constructivisme (je vous laisse Googliser).

Côté coût de la vie, ça a été le coût de massue (idem à Irkutsk, bien qu’on s’attendait à une influence positive grâce à la Chine non loin). Les hôtels / auberges de jeunesse sont hors de prix. Les restaurants sont pratiquement à des prix parisiens et les deux premiers jours, nous ne sommes tombés que sur des petites portions (qui ne valaient pas leur prix). Heureusement, notre œil s’est aiguisé et la ville s’est laissée apprivoiser un peu ce qui à permis de découvrir quelques endroits sympa. Nous avons même mangé dans un excellent resto ukrainien !
Curiosité locale : la plupart des japonais font des plats italiens et vice-versa… je ne comprends toujours pas le lien.

(Le voyage touche presque à sa fin et je n’ai plus beaucoup de temps pour écrire donc les articles vont se raccourcir !)

Transsibérien

Contrairement au transmongolien qui nous faisait parcourir des paysages très variés, le transsibérien nous fait traverser des milliers de kilomètres de taïga. La forêt boréale et ses conifères pendant 3 jours et demi de voyage. C’est beau mais il faut bien l’avouer, un peu monotone. Le confort du wagon était également un cran en dessous de notre premier train (c’était un peu moins cher également). Ici, point de cabine mais un wagon de couchettes pour 50 personnes qui changent régulièrement au fil des arrêts. Beaucoup de kazakhs, d’ouzbeks et d’autres ex-républiques soviétiques qui se déplacent pour travailler. Bref, un moyen de transport pratique mais pas le train mytique, cossu et 1ère classe que l’on voit dans les films.
Après ce long trajet, la douche fut la bienvenue !

Irkoutsk et le lac Baïkal

Irkoutsk, au beau milieu de la Sibérie… Je m’attendais à une ville froide aux immeubles staliniens mais pas du tout ! C’est un endroit plutôt agréable que nous avons découvert sous un charmant rayon de soleil. Les rues sont bordées de maisons en bois aux volets sculptés et souvent peints en couleurs vives. Après le petit musée d’histoire de la ville, nous avons visité deux maisons dont celle d’un décembriste. (Après une tentative de renversement politique en 1825 à Saint-Pétersbourg, environ 150 personnes de la haute société furent déportées en Sibérie. Leur influence est importante sur le développement d’Irkoutsk.)

A une heure de route d’Irkoutsk, le petit village de Listvianka offre un point de vue épatant sur le lac Baïkal. Au sud ouest du lac, alors que le lac s’étire du nord au sud (636 km), la rive côté Est est quand même à 40 kilomètres ! Le lac Baïkal est la plus grande réserve d’eau douce du monde (20%) ; c’est aussi le lac le plus profond et sa superficie le classe en 8ème position. Voilà pour les stats. En arrivant, nous l’avons découvert vaste et infini, sous un ciel bleu azur. Le lendemain matin, totalement gelé, avec une visibilité ne dépassant pas 50 mètres. La glace crissait en se tassant le long du rivage. Après quelques heures c’est un nouveau paysage qui s’offre à nos yeux. La neige a recouvert la glace et c’est un blanc poudreux et soyeux qui se perd dans la brume. Ces trois visions bien différentes étaient tout aussi magiques. Pour faire le plein de nature, il faudrait partir en randonnée le long du lac mais nous étions plus équipés pour les fortes chaleurs que pour la neige ! Deux épaisseurs de t-shirt, deux pulls et un k-way : tenue bariolée de touriste non prévoyant mais qui a fait l’affaire.
Je vous laisse rêver au lac Baïkal gelé…

Transmongolien

Deux jours et demi dans ce train mythique pour remonter à contre-sens du flot touristique cette incroyable voie ferrée. C’est en quelque sorte une métaphore de notre voyage. Un périple qui nous mène de l’extrême orient à notre vieille Europe entre colonisations de territoires sauvages et civilisations en plein développement. Parfois machine à voyager dans le temps, notre aventure nous a mené au Moyen-Âge, au temps des colonies et au XXIème siècle techno-capitaliste.
Le trans-mongolien est la branche sud du trans-sibérien. Cette ligne relie Moscou à Pékin en traversant la Mongolie tandis que la voix nord relie Moscou à Vladivostok. La séparation à lieu au niveau du lac Baïkal, près d’Irkoutsk, et c’est là que nous faisons escale. Mais revenons au trajet, je vous parlerais de la Sibérie plus tard !
En traversant la Chine, ils y a des immeubles, puis des immeubles et encore des immeubles. C’est difficile à imaginer mais même dans les « petites » villes de campagne, il y a des immeubles en construction. Tout le pays construit, c’est une lubie frénétique. Il y a aussi des déchets qui volent un peu partout dans les champs et se collent aux grillages lorsqu’il y en a.
La frontière mongole est assez longue à franchir. Quatre heures de pause/pose sont nécessaires pour changer les bogies des wagons car l’écartement des voies n’est pas le même. A propos de wagon, la cabine est assez agréable. La notre n’a que quatre couchettes et nous avons eu la chance de les avoir pour nous seuls les deux-tiers du trajet. Un wagon restaurant en queue de train nous à offert deux repas le premier jour mais plus ensuite (heureusement, nous avions fait des réserves).
Les paysages mongols sont saisissants ! Des plaines et de petites collines à perte de vue. Quelques herbes aux teintes dorées et aucun arbre. Steppes à perte de vue ! Puis quelques yourtes et des cavaliers galopant aux côtés du train… Malheureusement, il faudrait dix jours pour profiter de cette nature sauvage et allez voir le désert de Gobi. Nous n’avons fait que 30 minutes de pause à Oulan-Bator.
Au réveil, le troisième jour, stupeur et tremblement ! Le paysage a radicalement changé et nous découvrons un lac gelé et des arbres enneigés… Baïkal, nous voilà !

Beijing et grand mur

Suite à notre mésaventure, nous avons recroisé la fille qui nous avait vendu les billets pour la fausse excursion à la grande muraille. Ce qui nous a fait perdre à nouveau une demi-journée mais nous avons eu le plaisir de voir notre arnaqueuse passer par toute les couleurs. Je vous passe les détails mais au final la police n’a pas été d’un grand secours. Pas de prise d’identité, pas de réprimande. Ils ont juste demandé à ce qu’elle nous rembourse l’excursion mais pas le contenu du porte-monnaie volé car nous n’étions pas dans le commissariat de l’arrondissement où avait eu lieu le vol… (ô mystérieuse organisation des forces de l’ordre). Et moi qui croyais la police chinoise redoutable.

En optant pour un trajet en train simple et peu cher, nous avons finalement vu la longue muraille de Chine (qui n’est pas très haute (5/6m)). Gengis Khan n’avait qu’à bien se tenir. Les 6700 km de fortifications dans le nord très vallonné de la Chine ont joué un rôle dissuasif et les armées mongoles ne sont pas repassées par là. Je dis repasser car il y a une ville tatare au centre de Pékin, datant de la dynastie Yuan (XIIIème) fondée par un empereur… mongol. Ce sont les dynasties suivantes qui donnèrent sa forme actuelle à la grande muraille.

[Photos dans quelques jours… il faudra patienter]
EDIT : voilà :-) 

Le palais d’été de Chengde

A quatre heures de train de Pékin, la ville de Chengde offrait un bol d’air frais aux empereurs chinois. Nous avons visité le palais d’été et le grand parc qui l’entoure. Malheureusement, les arbres n’avaient plus beaucoup de feuilles et les fleurs de lotus étaient fanées en cette période. Cette mise au vert nous a néanmoins été profitable après toutes ces mégapoles asiatiques surpeuplées et polluées.

A Chengde, il y a également plusieurs temples dont un tibétain qui est une réplique du Potala de Lhassa. Nous n’avons pas eu le courage de nous lancer dans une nouvelle visite de temple (les dieux nous pardonnent), mais nous nous sommes promenés alentour et c’était agréable.

[Photos dans quelques jours… il faudra patienter]
EDIT: et voilà…