Irkoutsk, au beau milieu de la Sibérie… Je m’attendais à une ville froide aux immeubles staliniens mais pas du tout ! C’est un endroit plutôt agréable que nous avons découvert sous un charmant rayon de soleil. Les rues sont bordées de maisons en bois aux volets sculptés et souvent peints en couleurs vives. Après le petit musée d’histoire de la ville, nous avons visité deux maisons dont celle d’un décembriste. (Après une tentative de renversement politique en 1825 à Saint-Pétersbourg, environ 150 personnes de la haute société furent déportées en Sibérie. Leur influence est importante sur le développement d’Irkoutsk.)
A une heure de route d’Irkoutsk, le petit village de Listvianka offre un point de vue épatant sur le lac Baïkal. Au sud ouest du lac, alors que le lac s’étire du nord au sud (636 km), la rive côté Est est quand même à 40 kilomètres ! Le lac Baïkal est la plus grande réserve d’eau douce du monde (20%) ; c’est aussi le lac le plus profond et sa superficie le classe en 8ème position. Voilà pour les stats. En arrivant, nous l’avons découvert vaste et infini, sous un ciel bleu azur. Le lendemain matin, totalement gelé, avec une visibilité ne dépassant pas 50 mètres. La glace crissait en se tassant le long du rivage. Après quelques heures c’est un nouveau paysage qui s’offre à nos yeux. La neige a recouvert la glace et c’est un blanc poudreux et soyeux qui se perd dans la brume. Ces trois visions bien différentes étaient tout aussi magiques. Pour faire le plein de nature, il faudrait partir en randonnée le long du lac mais nous étions plus équipés pour les fortes chaleurs que pour la neige ! Deux épaisseurs de t-shirt, deux pulls et un k-way : tenue bariolée de touriste non prévoyant mais qui a fait l’affaire.
Je vous laisse rêver au lac Baïkal gelé…