Nous quittons la Birmanie avec 6 jours d’avance !
De plus, nous étions trois pour ce début de périple et nous abandonnons (lâchement) notre coéquipier qui poursuit l’aventure sur son planning initial (Deux semaines en Birmanie puis retour en France).
Qu’est-ce qui motive cette décision me direz-vous ? Nous avons sans doute surévalué la mythique Birmanie après les récits enchantés des quelques amis qui avaient déjà parcouru le pays. Certes, le soleil couchant sur les temples de Bagan est à couper le souffle, les rues de Yangon (avant de reprendre l’avion pour Bangkok) ont un certain charme et les birmans sont d’une extrême gentillesse. Mais…
Primo, il y a des montagnes de déchets dans les rues, les champs, partout. Voyager au Myanmar c’est un voyage dans le temps. C’est un peu comme la France du Moyen-Âge, chacun jette ses ordures devant chez lui. Quelqu’un mange des biscuits dans un shared-taxi, l’emballage passe par-dessus bord. Le problème c’est qu’à l’heure de la société de consommation post-révolution industrielle, les emballages plastiques ne se dégradent pas aussi vite qu’une peau de banane. Résultat : des déchets absolument partout, même sous le pont de teck (et en nombre).
(Les locaux ne comprennent d’ailleurs vraiment pas pourquoi on veut toujours garder nos déchets avec nous, quitte à attendre plusieurs heures de croiser une poubelle)
Secundo, les lieux culturels à visiter comparativement à la distance parcourue sont rares. En caricaturant un peu, à Yangon on a la pagode Shwedagon, à Mandalay un pont en teck, à Bagan des temples ; entre chaque, six à dix heures de bus. C’est intéressant de découvrir la vie en Birmanie et de prendre le pouls du pays, mais après quelques jours, c’est toujours un peu pareil d’une ville à l’autre. Donc on commence à fatiguer vraiment à ce rythme.
Tertio, tout est un peu compliqué (organisation, hôtel, transport… au rythme auquel on change de ville, on passe beaucoup de temps à préparer la journée du lendemain). Et le riz frit & légumes, c’est monotone ;-)
Chaque élément pris séparément n’est pas gênant en soit, mais l’accumulation nous a dissuadés de poursuivre vers le Lac Inle. (Nous attendons les photos de notre acolyte pour découvrir le lieu manqué en image).
Retour Yangon une journée puis vol vers Bangkok.